Neo Geo AES avec du son intermittent du spectacle..(Neo Geo AES scrambled sound)
Reçue une jolie Neo Geo avec un numéro de série très bas — normal, il n’y a même pas de carte fille.
Elle fonctionne donc en 5V, sans la moindre protection contre les surtensions. Du pur vintage, brut de décoffrage.
Symptôme classique du réseau Itinéris : pas de son, ou alors quelques effets sonores qui se manifestent… mais dans le désordre, et au hasard.
Un peu comme dans les années 90, quand tu avais trois barres sur ton portable, mais tu ne recevais qu’un mot sur deux.
Just received a lovely Neo Geo with an ultra-low serial number — unsurprisingly, there’s no daughterboard.
It runs straight on 5V with absolutely zero voltage protection. Pure, raw retro charm.
It’s got the classic “Itinéris network” syndrome: either no sound at all, or random bits of audio showing up out of order.
Kind of like in the 90s, when your phone had three bars, but you’d only hear every other word.
Ah, those were the days.
Depuis longtemps, je voulais prendre le temps de décoder un peu cette carte.
Le principe de fonctionnement est le même que celui des modèles à partir de la version 3.4, mais ici, tous les chips “customs” sont simplement réalisés avec un joyeux mélange de portes logiques et de buffers.
Je me suis dit que, sous prétexte de cette réparation, ce serait une bonne idée de schématiser au moins la partie audio de cette version de carte.
J’ai donc commencé à tester la continuité des pistes et à tout reporter dans mon outil de schémas.
Premier cobaye : le Neo-D0.
En farfouillant un peu sur le wiki Neo, je me suis rendu compte que tout cela existait déjà sous forme de schéma — réalisé, bien entendu, par Furttek (oui, encore lui, il est toujours là où on ne l’attend pas).
Sauf que le schéma en question est plutôt généraliste, avec seulement quelques indications sur la logique TTL.
J’ai donc repris le schéma existant et je l’ai enrichi avec les pins d’entrée/sortie, ainsi que le nom des composants TTL concernés.
Avec un peu de chance, ça servira à d’autres.
I’ve been meaning to take the time to decode this board for a while now.
Its operating principle is the same as the post-3.4 models, but here all the so-called “custom” chips are just built out of a jumble of logic gates and buffers.
So I figured — since I’m knee-deep in this repair anyway — it might be smart to reverse-engineer at least the audio section of this board revision.
I started tracing continuity and documenting everything in my schematic tool.
First victim: the Neo-D0.
While digging through the Neo wiki, I realized there was already a schematic, of course courtesy of Furttek (because who else would it be — he’s always involved in this kind of shady business).
However, it’s a rather high-level schematic, with just a few notes on the TTL logic.
So I took that base and expanded it, adding pinout details and the specific names of the TTL components involved.
Hopefully someone else finds it useful.
La logique correspondant au Neo-C1 est en réalité répartie entre deux puces custom : le PRO-B0 et le PRO-C0.
Ces deux petites bêtes concentrent tout ce que le Neo-C1 gérait en un seul boîtier.
Sur cette version de la carte, le secret est donc partagé… un peu comme si SNK s’était dit : “Pourquoi faire simple quand on peut saupoudrer de mystère deux fois plus de silicium ?”
Je les ai encadrés en rouge sur le schéma, histoire de bien marquer le territoire.
The logic that was handled by the Neo-C1 is actually split between two custom chips: the PRO-B0 and PRO-C0.
These two charming little creatures consolidate everything the Neo-C1 used to handle on its own.
On this board revision, the secret is divided, as if SNK thought: “Why keep it simple when we can double the mystery and double the silicon?”
I’ve marked them in red on the schematic, just to make the territory clear.
Du coup, j’ai synthétisé toutes les interactions entre les différentes pistes et circuits logiques pour me faire une espèce de pense-bête — un guide maison pour tester la partie audio sur les NEC Boards, à l’avenir.
Bon, la ligne en jaune, j’avoue, j’ai eu la flemme de faire la correspondance.
Honte à moi ! (Mais franchement, qui ne saute jamais une étape quand l’œil commence à saigner sur Excel ?)
Je mettrai tout ça en ligne sur le Wiki Neo, histoire que ça serve à d’autres que moi — ou à moi-même dans six mois, quand j’aurai oublié la moitié des signaux.
Ci-dessous : une image de mon tableau Excel
So I ended up summarizing all the interactions between the different traces and logic chips to build myself a kind of cheat sheet — a quick guide for testing the audio section on NEC Boards in the future.
Now, about the yellow row… yeah, I got lazy and didn’t do the mapping.
Shame on me! (But honestly, who hasn’t skipped a step when Excel starts to look like static noise?)
I’ll upload everything to the Neo Wiki, so others can use it — or at least so I can rediscover it in six months when I’ve forgotten half the signals.
Below: a pic of the Excel sheet
J’avais aussi un autre souci : le bouton “Select” du joueur 2 s’activait tout seul. À l’oscilloscope, on voyait clairement que le signal passait à l’état bas, ce qui déclenchait l’input.
Je pensais à une ferrite défectueuse… mais après remplacement : même symptôme.
Un problème à la fois : on règle le son, et on verra les inputs après.
Mais comme toujours, en jetant un œil machinal — pour la 10 001e fois — j’ai remarqué quelques traces noires sur la board, malgré mes inspections visuelles à répétition.
En grattant un peu : bingo. Trois pistes coupées et une quatrième à deux doigts de rendre l’âme dans les prochaines années.
Ça a l’air dégueulasse vu de loin, mais à l’échelle réelle, c’est gros comme une tête d’épingle.
Je patch tout ça, je passe un petit coup de vernis pour sécuriser… et là, tous les problèmes disparaissent.
Inputs réparés. Son réparé. La totale.
Ce qui est intéressant, c’est que ce petit détour m’a permis de comprendre comment le 68K cause avec le Z80 :
Le registre de données du 68K (partie haute : D8 à D15) entre dans un buffer, qui est activé par le signal /SDW. Une fois ce signal actif, les données du buffer sont balancées sur le bus du Z80, sous la forme SDD0 à SDD7.
Ah et petit conseil d’ami à Nazra, le propriétaire de cette Neo :
Ne gratte pas les petits points de résine verte sur la carte. Ce n’est pas de la saleté. 😁
I also had another issue: Player 2’s Select button was activating on its own. On the oscilloscope, it was clear — the signal was dropping low and triggering the input.
At first, I suspected a faulty ferrite… but after replacing it: same exact problem.
One thing at a time — let’s fix the sound first, and deal with the inputs later.
But as usual, while casually glancing (for the 10,001st time), I noticed some black marks on the board. Despite all my visual inspections, something had slipped through.
Scraped the area a bit and — bingo.
Three broken traces, and a fourth one ready to fail in the next geological epoch.
It looks messy in the picture, but in real life, it’s barely the size of a pinhead.
I patched it all, sealed it with some varnish… and boom — all my issues vanished.
Inputs? Fixed. Sound? Fixed. Life? Back to normal.
And the real takeaway? I finally got a clearer picture of how the 68K talks to the Z80:
The upper part of the 68K data bus (D8–D15) goes into a buffer controlled by the /SDW signal. Once /SDW is triggered, the buffer dumps the data onto the Z80’s bus, showing up as SDD0 to SDD7.
Oh, and a quick pro tip for Nazra, the proud owner of this Neo Geo:
Don’t scrape off the green epoxy blobs on the board. They’re not dirt. 😁